Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le vide
5 septembre 2007

Place aux "tapettes"

Texte de Richard Martineau. J'adore !

Dimanche, le Défilé de la fierté gaie s'ébranlera (c'est le cas de le dire) dans les rues de Montréal.

Vous pourrez apporter votre glacière et regarder les tapettes s'amuser.

Ce n'est pas moi qui le dis: c'est André Montmorency, l'un des présidents d'honneur de l'événement.

Quand on lui a demandé, en conférence de presse, si la nudité avait sa place dans un tel défilé, il a répondu: «Il n'y a pas d'enfants au Québec qui ne voient pas de culs chaque jour à la télévision. Quelle image ça donne de la sexualité? J'aime bien mieux leur montrer des tapettes en train d'avoir du fun...»

(Avez-vous remarqué? Les gais s'appellent souvent tapettes entre eux. C'est comme les Noirs au cinéma: ils sont toujours en train de s'appeler Nigger. «Nigger ci, Nigger ça. Hey, you, fucking Nigger...» Mais si vous êtes un humoriste à la peau blanche et que vous osez appeler un de vos personnages Kunta Kinte, vous avez tous les groupes de pression sur le dos.

Le festival des clichés


Chaque année, je regarde ce défilé, et chaque année, je me pose la même question: ce défilé fait-il plus de mal que de bien à la communauté homosexuelle ?

Les gais disent toujours qu'ils sont tannés de se faire dépeindre comme des fofolles qui ne pensent qu'au sexe. Or, qu'est-ce qu'ils font, lors de leur défilé annuel ?

Ils se foutent à poil et ils se mettent des plumes dans le cul.

Trouvez l'erreur.

C'est comme s'il y avait un Défilé de la fierté noire, et que la majorité des participants se déguisaient en membres de gangs de rue. Pensez-vous que ça serait bon pour l'image de la communauté noire?

Que ça aiderait l'intégration? Que ça combattrait les préjugés?

Le parc Belmont

Chaque année, le Défilé de la fierté gaie attire une foule importante. Est-ce à dire que l'homophobie n'existe pas? Rien n'est moins sûr.

En effet, ce n'est pas parce que mononcle Roger et matante Gisèle vont voir les travestis se trémousser le cul dans le Village qu'ils acceptent l'homosexualité.

Ils trouvent les fifs drôles. Ils pissent dans leurs culottes quand Guilda et Mado lancent des bitcheries. Mais ça ne veut pas dire qu'ils accepteraient de voir leur neveu embrasser son chum à leur 50e anniversaire de mariage.

Voyez-vous, il y a une différence entre les gais qui participent au défilé, et les homosexuels.

Les gais qui participent au défilé sont des bouffons, des amuseurs publics, comme les clowns du Cirque du Soleil ou la femme à barbe du parc Belmont. Ils appartiennent à l'univers du carnaval, et ne dérangent pas notre vraie vie.

Alors que les homosexuels, eux, sont vrais. Ils s'aiment, se marient, veulent adopter des enfants...Ça, c'est dérangeant ! Ça, c'est dégueulasse!

Une tapette au poignet cassé qui dirige un salon de coiffure? Pas de problème.

Mais un homosexuel qui rêve de diriger la province? No way!

Les autres gais

Dimanche, des milliers de personnes vont aller voir les clowns en famille.

Mais dites-vous que pour chaque travesti que vous allez voir chanter «I Will Survive» en talons hauts, il y a des centaines de banlieusards, de fonctionnaires, de policiers, d'athlètes et d'étudiants gais qui mènent une vie bien ordinaire. Loin des paillettes et des chars allégoriques.

Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Albums Photos
Publicité